Mythes et traditions : au fil du calendrier, les saints du jour racontent aussi l’histoire de la cuisine. Du saint-pierre au saint-florentin, la gourmandise a rendez-vous avec la légende.
Saint Michel, le 29 septembre est la fête patronale des pâtissiers. Pourquoi ce choix ? Mystère. Serait-ce par une sorte d’ironie ? Car saint Michel fut chargé d’écraser la révolte des mauvais anges et de les expulser du paradis, ainsi que le péché de gourmandise...
Si saint Barthélemy est invoqué comme patron des bouchers, cela peut se comprendre...
Quant à saint Laurent (10 août) il mérite bien d’être le patron des cuisiniers, traiteurs et rôtisseurs. En effet, ce martyr se moque de son bourreau : « Saint Sixte II, pape en 257-258, fut décapité au cours d’une cérémonie clandestine qu’il célébrait dans un cimetière de la voie Appienne. Furent exécutés en même temps six des sept diacres qui l’entouraient. Seul fut épargné provisoirement le diacre Laurent son trésorier, auquel on laissa quatre jours pour livrer les biens de l’Eglise. Ce délai expiré, il revint présenter ces richesses au magistrat impérial en lui recommandant d’en avoir grand soin, car il ne serait plus là pour veiller sur elles. On le coucha alors sur un gril ardent, afin de le faire mourir à petit feu. Mais lui, par la grâce de Dieu, ne sentait rien. A un moment donné, il dit au bourreau : « Je suis assez cuit sur le dos ; retourne-moi sur le ventre si tu veux que l’empereur ait de la viande bien cuite à manger ». Et il mourut en priant pour la Ville éternelle.
Le saint-pierre c’est le zée, bien connu des joueurs de scrabble. Ce poisson de roche, l’un des plus délicats, présente de chaque côté du corps une rosse tache noire, qui, selon la légende, serait l’empreinte des doigts de saint Pierre : le zée, pris dans les filets d’un pêcheur nommé Pierre, se lamenta et pleura sur son sort. Le pêcheur, sensible à son désespoir, le prit délicatement entre deux doigts et le rejeta à la mer.
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